>> soirée du 15 décembre

Le Marché de Noël électronique d’Art Zoyd Studios s’invite pour un soir à l’Espace Pasolini !
Créé en 2020 en plein confinement, le marché de Noël d’Art Zoyd Studios va mélanger, pour la première fois, des performances « live » à celles « sur support » (streaming).
La soirée live du 15 décembre sera en parallèle diffusée en direct sur Facebook et Youtube.
Des rencontres physiques ou en streaming entre diverses esthétiques musicales autour d’un vin froid ou chaud : Enjoy c’est Noël !

Hélène BRESCHAND – France (Harpe électrique/Électronique)
Ces voix qui me traversent II (Pacifica) : 20’
Vidéo : Les studios Pôle Nord
Hélène BRESCHAND est une figure emblématique de la harpe expérimentale et contemporaine, aussi bien à la harpe électrique qu’à la harpe acoustique.
Elle pratique aussi bien l'interprétation d'œuvres écrites (Berio, Cage, etc.) que l'improvisation. Elle recherche dans la musique « la vibration de la lumière qui pénètre les yeux et la vibration sonore qui traverse le corps : sentir que tout est vibration. Ce n’est pas une esthétique, c’est une recherche qui dépasse la musique ; le besoin de se relier à quelque chose qui est plus grand que nous. »
Ces voix qui me traversent II (Pacifica), interroge sur l’écriture musicale, le code musical, et sur la transmission d’une pensée artistique. « Dans un espace habité par des partitions vidéo animées, Ces voix qui me traversent II (Pacifica) est une recherche d’une physicalité de la musique, à travers la vibration de l’image les partitions-dessins prennent vie, deviennent vibration et mouvement, la partition devient territoire à parcourir, terrain de jeux à expérimenter, et une invitation à la reconstitution intérieure d’un imaginaire ».
Deeat Palace – France (Électronique)
Liquid : 18’
DEEAT PALACE est le projet solo électronique de Marion Camy-Palou.
Elle évolue également sous le nom de NACRE pour un autre projet solo où elle joue de la guitare électrique. Mais le plus connu est peut-être son trio OFFICINE…
Son univers est éminemment contemporain. Il a été influencé en premier lieu par la no wave New Yorkaise des années 80, avant d’aborder la musique électronique par le prisme de la musique industrielle et bruitiste.
Sous le pseudonyme abscons de « DEEAT PALACE » se cache tout simplement le subjonctif présent à la troisième personne du singulier du verbe latin « deeo », qui signifie “aller d’un lieu à l'autre”.
Émilie Girard-Charest – Canada (Violoncelle électrique/Électronique)
Performance improvisée : 20’
Émilie Girard-Charest est une violoncelliste, compositrice et improvisatrice, qui se consacre activement aux musiques nouvelles. Elle collabore régulièrement avec les milieux du théâtre, de la danse et de la performance, qui lui offrent des occasions d’expérimenter de nouvelles esthétiques et de nouvelles façons de faire. Elle a travaillé sur la question du « geste instrumental », notamment dans une thèse consacrée à Une approche ergonomique des langages microtonaux au violoncelle. On retrouve d'ailleurs dans certaines de ses pièces le rapport entre l'énergie exacerbée et celle contrainte par le pragmatisme, comme celui imposé par le corps.
La pièce, ou plutôt la performance improvisée, proposera justement un jeu d'interrelation entre le geste et les notions d'énergie.
Cat Hope – Australie (Basse/Électronique)
Fetish #30 : 20’
Catherine Anne, dite « Cat Hope », est une compositrice, musicienne et universitaire Australienne, directrice du département musique à la Monash University de Melbourne.
Sa musique se caractérise par des éléments aléatoires, des drones, du bruit et des glissandi, ainsi qu'une fascination permanente pour le son à basse fréquence qui traverse tout son travail créatif. Cat Hope a pourtant commencé par une formation classique de flûte, mais elle a rapidement commencé à jouer dans des groupes de musique Noise et à improviser.
Un journal Australien dit d'elle : "Cat Hope a une forte présence sur scène, un grand contrôle de la rétroaction, elle sait aussi où est le numéro 11 sur le contrôle du volume de son ampli, ce qui en fait probablement la femme la plus bruyante que j’ai jamais entendu sur une
scène" .
Fetish #30, est une série d’improvisations de guitare basse électrique solo. Dense, puissante, immersive : du choc à l’apaisement, du broyage à l’élévation.

>> soirée du 16 décembre

Retrouvez la seconde soirée du Marché de Noël électronique d’Art Zoyd Studios en streaming sur nos pages facebook et youtube !

Mark Cauvin - Australie (Contrebasse/Électronique), Jody Graham - Australie (Projection de dessin avec iPad)
Sound Drawing for Double Bass and iPad : 20’10
Images : Graeme Wienand

Jody Graham et Mark Cauvin pratiquent le « dessin sonore ». Mark Cauvin est un interprète, compositeur et improvisateur accompli de la contrebasse expérimentale d'avant-garde. Jody est une artiste multidisciplinaire qui explore sans relâche de nouvelles techniques, et enquête sur la pratique du dessin contemporain. Ils se sont rencontrés pour la première fois après que Jody a entendu dans la forêt, la nuit, des sons sombres, étranges et grondants émanant de l'improvisation de Mark sur sa contrebasse. Mark s'est retrouvé plus tard assis à côté d'un outil de dessin étrangement poilu que Jody avait façonné à partir du pied d'un opossum déjà mort. Peu à peu l'idée de travailler ensemble sur une performance commune s'est imposée. Cela a abouti en janvier 2021 à leur première performance de dessin sonore, à Bilpin, en Australie. Cette expérimentation autour de la connexion entre le dessin et le son leur a permis de développer leur propre langage, un langage qui n'autorise que ce qu'ils entendent et voient dans l'instant, et les amène à naviguer dans des évènements consécutifs visuels et sonores.
Gaël Segalen – France (Acousmatique)
Coeurs Manifestes : 21’18
Musique : 
Gaël Segalen
Lumières : Édouard Sufrin
Images : Oliver Clément
Un film d'Oliver Clément et Gaël Segalen
D'après le concert spatialisé du 17.09.2022 à Césaré
Gaël Segalen est une artiste sonore musicienne qui développe une expérience globale et diversifiée dans le domaine du son depuis plus de 20 ans. Son inspiration trouve sa source dans l'exploration des sons du monde qui nous entoure, elle intègre et active tout corps sonore et machines, ce qui lui permet de développer son langage, axé sur la polyécoute, la coexistence, le chaos, la dissonance et les nouvelles musiques. Cœurs manifestes est une composition créée en résidence 2021 au Centre national de création musicale Césaré (Reims, FR), et dont le concert spatialisé (des parties écrites et improvisées) a eu lieu lors des Journées européennes du patrimoine en septembre 2022 à Césaré.
Ce concert a été l’aboutissement d’une résidence de composition au cours de laquelle elle a enregistré ses explorations aux synthétiseurs, les bruits mécaniques des artisans qu’elle a rencontrés dans les Docks Rémois, un chœur de chant spontané dirigé par Laure de Broissia-Jacob. Ces mondes sonores s’entremêlent et se tordent. Entre clémence et âpreté, volutes et solidités, l’ensemble rugit, se lamente, pépie, enchante. Il tisse une épopée mise en espace tournoyant pour sa diffusion, accompagnée d’une création lumière agissant comme un miroir céleste.
d_T - France (Violon basse/Électronique)
Désert : 20’
Images : Didier Tallec

Curated by Théorème. Thanks to Oehl
Didier Tallec est un compositeur et artiste multimédia travaillant autour des multiples manifestations du phénomène sonore. Ses recherches, au travers d'installations, de workshops, de field recording questionnent le rapport entre nature éternelle et construction culturelle. Il accorde une importance fondamentale au geste instrumental, ainsi qu’au travail de terrain Son premier disque Wire drawing, enregistré dans une usine de tréfilage Michelin, témoigne de ce souci de concilier composition et travail de captation in situ.
Désert est une pièce pour violon basse 5 cordes et dispositif électronique composée en 2019. Elle s’intègre à un cycle plus vaste, Acheminement vers le seuil qui mêle matériau électronique, field recording et geste instrumental La structure générale de la composition est pensée comme tension entre la durée et l'instant, tentative intempestive de briser la chaîne ininterrompue du son. Il en résulte une esthétique de la brisure et du contraste La pièce se présente tel un bourdon métallique qui se meut lentement, interrompu par des harmonies fugaces amplifiées par l’électronique. Elle surprend par son agencement final : contrastant de façon saisissante avec le volume très faible du continuum sonore, la dernière partie culmine au maximum du spectrogramme et rompt avec la dimension méditative initiale.
Christian Zanési - France (Acousmatique)
Extrait d’un concert hommage à David Jisse : 17’33
Images : La Muse en Circuit

Christian Zanési est une figure bien connue et reconnue du monde des musiques nouvelles.
Compositeur et musicien, il a été le directeur artistique du GRM jusqu'en 2015. Il se situe entre les musiques acousmatiques et les musiques électroniques. Il questionne d'ailleurs le « son électronique », qui, lorsqu'il n'imite pas un instrument, semble n'avoir aucune correspondance avec le monde audible du vivant. Peut-être alors que le son électronique est tout simplement LE son de l'électricité ?
Et, puisque notre corps génère à chaque instant des milliards d’impulsions électriques, le son électronique pourrait être le « son caché du vivant » ?
Sa pièce est extraite d'un concert hommage à David Jisse, disparu à l'été 2020. Très actif dans la création sonore, il a dirigé la Muse en Circuit de 1998 à 2013. Fervent défenseur de l’éducation populaire, il a travaillé pour le théâtre, la télévision et la radio, un moyen de sensibiliser le public aux musiques expérimentales et inclassables. Avec Christian Zanési, ainsi que Christophe Bourseiller, ils ont été à l'origine de l'émission Electromania sur France Musique.
Ce concert a été enregistré le 13 septembre 2021 dans les studios de la Muse en Circuit.
Julien Desprez - France (Guitare électrique/Électronique)
Ninna Nanna : 19’59
Images : Julien Desprez

Julien Desprez est un musicien et interprète français, qui explore la guitare et en transforme l'utilisation.
Son travail s'articule aujourd'hui autour des questions inhérentes à l'espace scénique : le corps, l'espace, la lumière entrent en jeu, même si le son demeure le pilier central.
Son corps tout entier est investi dans ses performances : tel un danseur, il joue autant de ses mains que de ses pieds, déclenchant des lumières ou des effets sonores radicaux, qui peuvent évoquer le « glitch ».
Ninna Nanna, qui signifie « Berceuse » en italien, est une pièce de 20 minutes pour guitare électrique, podorythmie, électronique et interférence électrique. Prenant sa source dans une interprétation minimaliste de la tradition du picking issue de la guitare, Ninna Nanna nous emmène ensuite dans des paysages hallucinés.