Flavia Parone en résidence Tremplin


Artiste plasticienne, le travail de Flavia Parone s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire : Il se développe à travers la mise en place régulière de recherches théoriques, de dialogues entre différentes sciences et surtout d’expérimentations plastiques et sonores.

Flavia Parone a pu développer sa pratique sous différents formats, de l’installation multimédia incluant la musique et le son à la performance, celle-ci s’articule autour des thèmes de la mémoire, de la perception et du temps.  Ce sont des notions qui entretiennent un rapport étroit avec le son et la musique, l’artiste travaille à développer cette relation par le biais d’installations qui interagissent avec des éléments extérieurs liés au lieu d’exposition ou au public. Ces notions constituent pour elle des moyens de multiplier les points de vue sur le réel.

C’est à l’obtention de son diplôme d’art à l’ESAD de Valenciennes en 2019 que Flavia Parone a découvert Art Zoyd studios, en participant aux sessions de composition instrumentale, électroacoustique et multimédia. Accompagnée par André Serre Milan compositeur et Oudom Southammavong RIM d’Art Zoyd Studios, l’artiste a développé un travail faisant intervenir les registres de l’état civil musicalisé.

Cette année, le studio l’accompagne dans sa professionnalisation artistique au travers du dispositif de résidence Tremplin proposé par la DRAC. C’est l’occasion pour elle d’assister aux différentes missions d’un studio de création, aux résidences qui s’y déroulent, de rencontrer des musiciens, mais aussi d’être soutenue et conseillée sur le plan professionnel comme sur le plan créatif et technique.

Flavia Parone a pu démarrer son échange en assistant à une résidence de création entre Kasper T.Tœplitz et Raynold Friedl, ce qui a été l’occasion pour elle de découvrir la musique « Noise » en live. La jeune femme a également eu l’occasion d’assister à la résidence de Brice Catherin, musicien, artiste et poète.

Cette résidence lui permet aussi d’avoir accès à des outils professionnels l’aidant à développer des projets plus ambitieux, en bénéficiant de l’expérience précieuse d’Oudom Southammavong avec qui elle travaille régulièrement sur un projet de cyanomètre* sonore.

 


*Le cyanomètre sonore qu’est-ce que c’est ?
À partir de vidéos de ciels live ou importées depuis différentes sources collectées dans une   « Cielothèque » (Caméra live en ligne, films, vidéos reçues à la suite d'un appel à participation...), un programme que crée Oudom Southammavong convertit des données de vidéos de ciels en musique.  « J’aime l'idée de prendre le ciel pour point de départ car il n’a ni espace, ni temps propre. C'est un objet qui par essence nous échappe, immatériel, insaisissable et universel. Vouloir l'analyser, le convertir, ou le prendre comme partition, c'est accepter que seul ce que nous projetons dans le ciel, nous permet de saisir son essence. »