Victor Villafagne
Résidence Tremplin
©Artistes associés
BIOGRAPHIE
Victor Villafagne est un artiste plasticien qui crée des sculptures intégrant des forces et des énergies, toujours en lien étroit avec le son. Ses œuvres invitent les spectateur·rice·s à interagir à travers des effets perceptifs, psycho-acoustiques et des biais cognitifs. Il construit des sculptures-instruments comme la mallette PPPSSS (Personal Power Plant Safety Sound System – 2019). Victor Villafagne est diplômé du Fresnoy – Studio national des arts contemporains depuis 2023, où il a réalisé deux projets : Near Life Experience et You have the right to remain silent. Son travail a notamment été présenté au Palais des Beaux-arts de Paris en 2021, au Creux de l’enfer à Thiers en 2020 ou encore au Centre tchèque de Paris en 2019 et 2020. En collaboration avec Flora Bouteille, il a développé des projets sonores aux Subsistances à Lyon et à la Biennale d’art contemporain de Lyon en 2019 ; au Salon d’art contemporaine de Montrouge en 2019, ainsi que la série radiophonique Le Palais Hermétique de la Mémoire dont le premier épisode a été présenté au festival Ars Electronica (Autriche). Son film Unfake est présenté à la Biennale d’art et d’architecture de Vierzon en 2022. Depuis 2021, il travaille avec l’artiste Marine Leleu et l’association Travail et Culture sur le territoire du Haut-Montreuillois.
Bénéficiaire d’une Résidence Tremplin, Victor Villafagne profite de cette opportunité à Art Zoyd Studios pour enrichir la dimension sonore de ses sculptures et explorer de nouvelles approches musicales, notamment dans le domaine de la musique électroacoustique.
Résidence Tremplin soutenue par la DRAC Hauts-de-France
AUTRE PROJET EN COURS AVEC ART ZOYD STUDIOS
LA RÉSIDENCE
« Lors de ma résidence Tremplin à Art Zoyd Studios (…) j’ai introduit un instrument expérimental sur lequel je travaillais, basé sur deux enceintes plasma servant à transformer le son.
Une enceinte plasma est un générateur d’arc électrique produisant un arc de 5000 V constant, modulé par le signal sonore : le plasma vibre alors et agit comme une membrane d’enceinte. Des micros magnétiques captent le son brut de l’arc, qui peut ensuite être mixé comme un instrument traditionnel. Le son émis par les arcs est à la fois entendu et transformé – distordu, compressé dynamiquement – en fonction de leur impédance. (…)
Avec le RIM, nous avons développé un patch Max dédié à cet instrument afin de produire une pièce présentée en concert à l’issue de la résidence. Ce patch permet de contrôler les allers-retours du son entre les arcs et les enceintes (…), de générer toute une palette de sons « pseudo-numériques ». Ici, au lieu d’additionner des harmoniques comme dans la synthèse additive, on superpose des subharmoniques, générant des battements rythmiques. Le patch permet ainsi de moduler indépendamment le son sur les deux arcs, produisant une richesse de battements et de variations. Le résultat sonore est brut, intense, mais également satisfaisant et complexe. »
