création 2023
PAYSAGES
DES ENFERS
une exploration musicale immersive
Tout cela finalement ne serait donc qu'un jeu ou un rêve.
Et que dans les jeux (et les rêves) tout se termine par le réveil ou le gong de fin ?
Gérard Hourbette
Dans la continuité de la ligne artistique de Gérard Hourbette, nous nous sommes lancés il y a presque 3 ans, dans la production d’un nouvel « objet », « spectacle » que nous avons voulu libre de toute convention.
L’enjeu était de mettre la musique au centre, même si très entourée par la danse, la vidéo et la lumière : faire entendre la musique dans une forme scénique sans restriction aucune, en toute liberté, sans fioriture ou enrobage. Musique électronique, vivante, vibrante et violente avec des restes du passé disparu, des sons d’usines ou concrets, de la musique de Gérard Hourbette, de Kasper T. Toeplitz et du bruit profond déchirant, comme un écho à notre époque et à notre société.
La musique est interprétée à l’avant-scène (dans cette logique de non-parasitage visuel et sonore) en live par Kasper T. Toeplitz. Plusieurs haut-parleurs, piliers de ce nouvel univers scénographique, sont positionnés dans cet espace numérique et charnel. Autour d’eux, se déploie une vidéo de Dominik Barbier, diffusée en fond de scène mélangeant icônes d’un certain enfer, images de musiciens et de danseuse.
L’unique et puissante présence humaine sur le plateau est celle de Myriam Gourfink à la fois chorégraphe et interprète, avec son souffle, sa chaleur, sa lenteur infernale et enfermante. Autre présence physique, la lumière d’Annie Leuridan vient sculpter le corps de Myriam Gourfink et dessiner l’espace pour apporter une troisième dimension et brouiller les pistes entre corps et fantômes, réel et numérique, mort et vivant. Dans une pénombre subtilement éclairée, Myriam Gourfink dialogue avec deux partenaires prisonnières du film, une musicienne corniste, Elena Kakaliagou et une danseuse, Azusa Takeuchi.
Ce spectacle osera être violent, parfois, poétique et humain… Nul doute que chacun y trouvera un écho à sa propre existence dans un temps très réduit d’une petite heure de vie…
Monique Hourbette-Vialadieu
Art Zoyd Studios, septembre 2022
Spectacle créé le 3 février 2023 au Phénix – Scène Nationale de Valenciennes
Disponible en tournée – Contact production / diffusion
Monique Hourbette-Vialadieu
artzoyd@wanadoo.fr
+ 33 (0)6 10 80 68 60
A propos de ce projet Vidéo et Musique du « Paysage des Enfers »,( …) c’est le terme de transmutation qui me vient à l’esprit, non pas rhabiller avec des couleurs peut être plus actuelles un projet existant, mais lui insuffler une autre vie, sans nier son passé.
Là où la version originale n’était que musique (disque), mais visait déjà une forme scénique, c’est une présentation électronique – en partenariat avec la vidéo et la danse – qui a été décidée pour ce projet.
Les musiques préexistantes ne sont pas tant arrangées que superposées, amalgamées à des matériaux musicaux neufs, d’origine purement synthétique pour certains, instrumentaux pour d’autres (basses, percussions, cuivres), mais instruments comme gorgés d’électronique, sursaturés des déclinaisons d’eux mêmes, pour une musique qui, plus que « reconstruction » est une avancée en parallèle de deux mondes (sonores) fondus en un seul.
L’objet visé final est double ou a une double finalité : d’une part un film vidéo qui peut se prêter à des visionnages et écoutes répétées, en privé, mais également son inscénisation monumentale, sur grand écran et avec système sonore puissant (et imposant, acteur à part entière du projet)
Kasper T. Toeplitz