Clara Maïda vit à Paris et à Berlin. Elle a obtenu un Doctorat de Composition (PhD by publication, University of Huddersfield, GB), un Master 2 de Musicologie, Création, Musique et Société (Université Paris 8-Saint-Denis), un Diplôme d’État de Professeur de Piano et une Licence de Psychologie (Université Aix-Marseille). Elle a été Compositrice Invitée du Berliner Künstlerprogramm du DAAD pour un an (2007-08). Elle a reçu plusieurs prix internationaux et récompenses de composition dont un 1er Prix au Kompositionspreis der Landeshauptstadt Stuttgart 2011 (DE), le Berlin-Rheinsberger Kompositionspreis 2008 (DE), une Honorable Mention à Earplay Donald Aird Composers Competition 2008 (US), une Honorary Mention au Prix Ars Electronica 2007 (AT), un 2ème Prix au Salvatore Martirano Memorial Composition Award 2003 (US), et des sélections Finaliste au Concours Franco Evangelisti 2022 (IT), aux World Music Days 2020 (FR) et au Concours Musica Nova (CZ, 2017 et 2008). Elle a également obtenu les Bourses de Composition de la Bundesregierung für Kultur und Medien 2023, du Berlin Senat 2015 et de l’Akademie der Künste de Berlin 2006 (DE). Et elle a été Lauréate du Programme Hors les Murs 2012 de l’Institut Français. Elle a reçu des commandes d’ensembles, festivals et institutions d’importance tels que le Ministère de la Culture (avec le Quatuor Arditti, L’Itinéraire, 2E2M, Accroche Note, Proxima Centauri et Césaré-CNCM), Radio France, Art Zoyd, le Festival ECLAT (Stuttgart), le GRM, Donaueschinger Musiktage, le Festival International de Guitare de Paris, la SACEM/Festival Klang ! (Hambourg), le Berliner Künstlerprogramm du DAAD, l’Akademie der Künste de Berlin, le GMEM-CNCM et l’Orchestre National de Lyon. Elle a été compositrice en résidence dans plusieurs studios électroacoustiques (Studios Électroniques de la Technische Universität et de l’Akademie der Künste de Berlin, Art Zoyd Studios, Césaré, GRM et GMEM). Sa musique a été jouée par de nombreux ensembles et interprètes (Quatuor Arditti, Neue Vocalsolisten, KNM Berlin, Les Percussions de Strasbourg, Resonanz, L’Itinéraire, Accroche Note, 2E2M, Alternance, Nouvel Ensemble Moderne, Ensemble Orchestral Contemporain, Proxima Centauri, Moscow Contemporary Music Ensemble, OENM, UI New Music, CrossingLines, Orchestre National de Lyon, Pellegrini Quartett, Theo Nabicht, Thierry Miroglio, Armand Angster, Caroline Delume, Martine Joste, Jan Michiels, Heather O’Donnell, Seth Josel, Stephen Gosling et Michael Weilacher, etc.) au sein de nombreux festivals dans le monde entier. Ses œuvres musicales ont été programmées sur diverses radios en Allemagne, en France, au Royaume Uni, en Espagne, en Suisse, au Mexique, en Australie et en Afrique du Sud. Plusieurs articles et chapitres de livres ont été publiés dans des revues et des livres de recherche musicale, des revues de psychanalyse et de littérature en France, en Allemagne et en Belgique. Elle a été Professeur de Composition Invitée à l’Escola Superior de Música de Catalunya (Barcelone) en 2015. Elle a donné des conférences, des présentations de colloques, des séminaires et des master classes dans diverses institutions en France, Allemagne, Espagne, Italie, Belgique, Irlande, au Royaume Uni, en Australie et à New York. Sa publication discographique comprend l’œuvre Web-wave (Digipack 4 CD Expériences de vol 10, 11, 12, 13, Art Zoyd, Valenciennes, 2018) et deux CD monographiques, in corpore vili (DAAD/Edition RZ, avec le soutien de MFA, Berlin, 2010) et Anania Iniji (GMEM/Label Metamkine, Marseille, 2002).
LE PROJET
(a)utom@ton
PROJET D’INSTALLATION SONORE ET VISUELLE ROBOTISÉE | CRÉATION MUSICALE CONTEMPORAINE ET ROBOTIQUE
Musique électroacoustique | Dispositif mobile pendulaire robotique | Vidéo d’animation
Abstract
(a)utom@ton, projet pour musique et dispositif robotique, est une installation sonore et visuelle qui se compose en plusieurs dimensions : une dimension matérielle robotique (réalisation d’un dispositif pendulaire suspendu robotisé interactif), une dimension numérique (projection d’une vidéo d’animation en arrière-plan), une dimension musicale (création musicale électroacoustique diffusée sur des haut-parleurs de concert et séquences sonores additionnelles diffusées sur les haut-parleurs des mobiles pendulaires) et une dimension interactive (les mouvements des mobiles suspendus réagissent aux déplacements ou au gestes du public). Sur le plan sonore, l’interactivité jour sur deux niveaux. Les mouvements du public ont un impact sur le déclenchement de telle ou telle séquence musicale additionnelle, mais également sur les traitements électroniques (patch Max/MSP réalisé avec un RIM) qui modifient leur enveloppe, leur timbre, leur dynamique. Le projet questionne la frontière entre un automaton machinique (algorithmes, robotique, IA, auxquels notre société délègue un pouvoir décisionnel grandissant) et un automaton psychique (l’automatisme des processus psychiques inconscients qui induisent des schémas affectifs ou comportementaux récurrents). Quel est notre degré de libre arbitre, notre possibilité d’action, comment pouvons-nous nous défaire d’une aliénation toujours possible ? Une autre question est également soulignée par le dispositif de l’installation robotique qui peut évoquer à la fois un set d’yeux artificiels robotisés et un micro-réseau neuronal artificiel. Il interroge les dérives possibles de l’usage choisi pour l’IA (surveillance généralisée, intrusion dans la sphère numérique de chaque individu, bulles algorithmiques et systèmes d’influence, mythe d’une « intelligence » qui surpasserait les compétences humaines de perception et de calcul et qui devrait donc prendre le pas sur les décisions sociétales).