PÉNÉLOPE MICHEL
BiographIE
Compositrice, violoncelliste, artiste vocale et multi-instrumentiste résidant à Lille, Pénélope Michel collabore avec Nicolas Devos au sein des entités Puce Moment et Cercueil. Sa pratique musicale est mutante, elle peut être écrite ou improvisée, vocale et/ou instrumentale en fonction du cadre des projets qu’ils mènent : formations scéniques, ciné-concerts, créations sonores et visuelles, installations, ou au travers de leurs nombreuses collaborations notamment pour la danse (Christian Rizzo, Vania Vaneau, Mylène Benoît, Lionel Bègue). Leur travail peut s’apparenter à une ethnologie fictionnelle. Elle est exprimée au travers de leurs projets protéiformes, qui peuvent être visuels, performatifs, chorégraphiques et scénographiques, mais où la création musicale reste le dénominateur commun et le moteur. Dans ce cadre elle se confronte régulièrement à des instruments traditionnels (orgues limonaires, koto, grands orgues) ou genres musicaux (opéra lyrique, gagaku japonais, techno…) par le détournement et la réappropriation. La composition et les arrangements électroniques et électroacoustiques convoquent de nouveaux espaces et paysages abstraits, pouvant aller du son le plus pur à des distorsions des plus altérées. Son travail sonore met l’accent sur une participation active de l’écoute du spectateur, que ce soit par la mise en scène ou la mise en situation, le déplacement, l’immersion sonore ou la spatialisation du son.
LIMINAL BOX (TTITRE PROVISOIRE)
Pour violoncelle électrique et interface informatique
Dans la continuité du solo amorcé avec « Ghost in the Cell » qui explorait les effets de miroir et la déstructuration des motifs mélodiques, il s’agit ici de développer une nouvelle pièce pensée comme un dialogue entre l’instrumentiste et une partition virtuelle, à la fois réactive et générative.
Des temps de recherche en résidence au sein de la structure, en collaboration avec le réalisateur en informatique musicale, permettront d’écrire le patch via Max/MSP, porté par le logiciel Max for Live. Cette partition virtuelle et générative, viendra augmenter le jeu de l’instrumentiste en réagissant à son interprétation, selon des paramètres définis en amont par la compositrice pour guider le comportement du patch, tout en laissant une place mesurée à l’aléatoire. À la fois chef d’orchestre et instrumentiste, le programme interagira sous l’impulsion de la musicienne, évoluant comme une partition orchestrale. En analysant l’environnement sonore de l’instrument (analyse spectrale, gestes, dynamiques), le patch générera sa propre réponse musicale.
Plutôt que d’utiliser l’interface informatique comme un simple déclencheur de samples, il s’agit ici de créer une véritable symbiose entre le geste de l’instrumentiste et l’instrument virtuel générateur de synthèse sonore. Le jeu de l’instrumentiste vient nourrir le patch, dont les réponses façonnent en retour l’architecture de la composition, dans une progression écrite, organique, marquée par une écriture défragmentée et kaléidoscopique.
La partition virtuelle devient alors une mémoire parallèle, une présence invisible qui se nourrit de l’instant. Elle ne reproduit pas le violoncelle : elle recompose une mémoire floue, instable, altérée. C’est un double sonore de l’instrumentiste, un reflet vivant, autonome, inscrit dans un miroir temporel.
La dimension animiste de la pièce vient ainsi poser un cadre à l’acte performatif de l’instrumentiste et questionner le statut de l’interprète, sa relation à l’instrument virtuel et leurs interdépendances.
PROJET EN COURS AVEC ART ZOYD STUDIOS
BIENTÔT...
C'EST DÉJÀ PASSÉ !
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